Cahiers du Cinéma (Juni)
Die Cahiers sind in ihrer Juni-Nummer erst einmal damit beschäftigt, das Desaster oder auch die Niederlage von Cannes zu verdauen. Die Verleihung der Goldenen Palme an Michael Moores "Fahrenheit 9/11" nämlich betrachtet Jean-Michel Frodon, der Chefredakteur, als Katastrophe ungekannten Ausmaßes:
Si Fahrenheit 9/11 était "seulement" un mauvais film, il serait bien temps de venir expliquer pourquoi, au moment d'en écrire la critique, lors de sa sortie en salles. L'affaire est ici beaucoup plus grave: pour la première fois de son histoire, ce que Cannes a couronné n'est pas un film. C'est au cinéma lui-même que le jury a fait insulte en distinguant un produit audiovisuel d'une autre nature et d'une autre visée. Michael Moore avait signé des films, comme "Roger and Me" ou "Bowling For Columbine". Cette fois, il a réalisé un tract télévisuel destiné à peser sur les prochaines élections américaines.
Die Konseuqenz, durchaus radikal, die die Cahiers ziehen: "L'autre festival", so der Titel und auf dem Titelblatt: "Tropical Malady" von Apichatpong Weerasethakul (wir verweisen ein weiteres Mal auf unseren Lexikoneintrag).Gleich zwei Artikel gibt es dazu. Im ersten schreibt Antoine Thirion:
Tropical Malady est sans coteste le film le plus déroutant de Cannes 2004. Sans doute est-ce aussi l'un des plus grands de ces dernières années.
Stéphane Delorme zieht eine Verbindungslinie zum Vorgänger "Blissfully Yours" (unsere Kritik):
Blissfully Yours s'achevait sur la félicité, la plénitude de l'étal, le repos éternel. Mais qu'y a-t-il après le bliss, la béatitude, pour nous qui ne sommes pas des dieux? Comment prolonger le bonheur? Que signifie s'abandonner à lui? La beauté royale de Tropical Malady est d'affronter cet après en insinuant l'inquiétude dans la quiétude, la malady dans le bliss. Mais ici nulle chute chrétienne, nul péché dans ce paradis: la malady n'est pas le mal au sens moral, le négatif du positif, mais au contraire l'angoisse du trop-plein.
Und weiter geht's mit dem anderen Festival: Gepriesen wird auch Angela Schanelecs "Marseille":
Construction fragile, bravant sans cesse le risque de l'arbitraire, et qu'une simple fausse note pourrait faire vaciller à tout instant, Marseille avance fièrement sur la ligne ténue, mais exigeante, de sa composition en creux.
Im Cahier Critique: Eine ausführliche Kritik plus Interview mit dem Regisseur zu Wang Bings Neun-Stunden-Film "A l'ouest des rails". Auch besprochen: Raymond Depardons ("Vom Westen unberührt") neuer Dokumentarfilm "10e Chambre, instants d'audiences". Ein ganzes Dossier gilt der Wiederentdeckung des Films "Idoles" von Marc'O aus dem Jahr 1968´:
Concentration d'énergies multiples dispersées alors dans le théâtre, l'art, le cinéma, et source d'inspiration pour beaucoup, dont Jacques Rivette. Adaptation de sa pièce par Marc'O, né Marc-Gilbert Guillaumin le 10 aril 1927, activiste polymorphe, ex-lettriste, producteur de Traité de bave et d'éternité, d'Isidor Isou, cinéaste, auteur pour le théâtre... Récit s'étoilant en maints espaces et occurrences autour du foyer central d'une conférence de presse pareille à un sacre ou à un enterrrement, pendant laquelle trois idoles yé-yé (...) paradent, chantent et dansent, s'offrent à leur public, racontent leurs débuts, dévoilent les manoeuvres de la presse et des producteurs, puis meurent.
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